Cette série de peintures prend chacune pour thème un fait divers, témoins d’une époque et de l’exceptionnel normal. Elles questionnent notre regard sur cette forme d’actualité qui ne nous apprend à la fois rien du monde et nous y confronte avec une violence souvent abrupte. C’est donc de notre rapport à l’altérité et la violence dont il est question, de la manière dont nous regardons par le trou de la serrure ces événements, souvent extrêmes et isolés mais qui s’inscrivent sans pour autant se détacher dans le flux ininterrompu des actualités. Dans ces peintures, le traitement pictural joue sur l’ambiguïté de notre regard sur ces faits, à la fois attirés et révulsés, par une figuration réduite à sa plus simple expression qui amplifie étrangement la violence des scènes.
Marseille, Everest de folie meurtrière
Le Monde, mai 2016
Huile sur toile — 90x130cm